Domaine Schieferkopf (Alsace) : Maison M.Chapoutier fait un premier point avant les Vendanges 2012

Domaine Schieferkopf (Alsace) : Maison M.Chapoutier fait un premier point avant les Vendanges 2012

Wine

Maison M.Chapoutier a fait ce jour un premier point sur l’année 2012 dans son domaine Schieferkopf en Alsace.

« Sur notre vignoble bas-rhinois, affichant traditionnellement un décalage d’une dizaine de jours par rapport aux crus de Barr, la première phase du cycle végétatif fut poussive. Il a en effet fallu attendre la fin du mois d’avril pour pouvoir parler de débourrement généralisé. Le début de printemps frais associé à une pousse lente a permis d’étaler les travaux d’ébourgeonnage, avant que la phénologie et les travaux de relevage ne s’accélèrent au cours du mois de juin. Comme dans la plu-part des vignobles français, la floraison, dans un contexte assez frais et pluvieux s’est étalée sur quasiment un mois. La coulure et le millerandage ne nous ont pas épargné, mais en contrepartie, l’aération naturelle induite ne sera que bénéfique sur le plan sanitaire à l’approche des vendanges. »

« Les premières manifestations de l’été furent des passages localisés de grêles nous épargnant le plus souvent, avant de nous concerner dans la nuit du 10 au 11 juillet, avec comme corollaire une perte de récolte demeurant limitée à environ 15%. Le feuillage peu affecté par cet épisode aura par la suite permis la pleine valorisation des conditions estivales plus clé-mentes. »

« Dans ce contexte printanier propice aux maladies cryptogamiques, l’équilibre des vignes et nos pratiques phytothérapeu-tiques (tisanes et purins d’ortie notamment) nous ont permis de limiter a minima les attaques diverses relayées dans la région (notamment le rot brun et l’oïdium, exerçant une pression rare). »

« Après ce début de saison éprouvant, les mois de juillet et d’août auront donc, quoi qu’il advienne, été salvateurs, tant au niveau sanitaire qu’en terme de potentiel qualitatif. Le retard phénologique est en partie comblé, même si la véraison des rieslings les plus tardifs s’achève juste en ces premiers
jours de septembre. Les vendanges s’annoncent donc tardives, mais l’optimisme est de rigueur à l’échelle régionale, tant le botrytis se montre discret.
 »

« Comparé aux 3 millésimes précédents, on constate que 2012 a une cinétique d’évolution pour l’instant tout à fait moyenne, tant en terme de concentration en sucres qu’au niveau de l’acidité totale. A y regarder de plus près, l’évolution des TAV, bien que médiane, mime davantage celle constatée en 2010, ce qui illustre le caractère tardif du millésime. Mais 2010 montre aujourd’hui en bouteilles combien tardivité et qualité peuvent faire bon ménage, notamment sur les blancs et les Rieslings en particulier. Au regard des acidités totals, certes plus hautes qu’en 2009 mais plus faibles que dans les deux millésimes de référence précités, il faudra sans doute falloir être particulièrement rigoureux dans la gestion des fermentations malolactiques afin de préserver le caractère tranchant qui sied au Riesling.«