Michel Chapoutier: « Du Nord au Sud de la Vallée du Rhône, les quelques baies goutées ce jour semblent annoncer une ven-dange vers la seconde quinzaine de septembre. »
MC: « Les conditions très chaudes de cet été ont induit dans les zones les plus sèchantes un « blocage » naturel du fonctionne-ment de la vigne (fermeture des stomates pour économiser l’eau des cellules). Par conséquent, on a pu remarquer un ra-lentissement de la maturité ou parfois un phénoméne de con-centration par « flétrissement » a été remarqué. Les pluies et baisses de température de ces derniers jours ont relancé l’acti-vité et les amplitudes thermiques entre le jour et la nuit sont favorables à la finesse aromatique et aux équilibres. »
MC: « Le vignoble est beau dans son ensemble. Après un hiver et début de printemps très sec, parfois préoccupant, les passages pluvieux alternés avec de beaux ensoleillements ont favorisé la pousse de la vigne. Les bois sont de bon diamètre et l’aoute-ment semble bien se passer, nous aurons donc de la « matière » pour la taille. »
MC: « Par choix technique, nous avons actuellement conservé vo-lontairement des traces d’enherbement sur les bas de coteaux et fonds, des zones parfois plus « humides ». Visuellement on remarque la présence d’adventices, platules qui – en cas de pluie – absorberont l’excès d’eau en concurrence avec la vigne, ce qui évitera des dilutions voire des éclatements de baies et autres désagréments. Ces zones sont par ailleurs peu soumises au stress hydrique évoqué précédemment. »
MC: « La pression cryptogamique a été omni-présente cette saison mais nous avons réussi à contenir le mildiou, l’oïdium et d’autres. Les infusions, décoctions, tisanes et autres ont contribuées à endiguer le développement des champignons. »
MC: « Cela a été une année éreintante pour le vigneron mais glob-alement les rendements s’annoncent bons. Les comptages sont en cours mais, sur de nombreuses parcelles nous devrions être sur un niveau de production quasi égal à l’an passé. Le froid cet hiver a, en revanche selon les endroits, conduit à une mor-talité de certains bourgeons, voire de pieds, mais le travail précis de tailles a globalement compensé ce phénomène. »
MC: « Les conditions climatiques au moment de la floraison ont provoqué, selon les zones, de la coulure et du millerandage à des degrés très variables. Il s’avère que cela a été bien plus propice à aérer les grappes qu’à induire des pertes de récoltes significatives. »
MC: « Finalement, selon les terroirs, les conditions de l’année 2012 ont pu contribuer ponctuellement à une baisse de production, en blanc comme en rouge, mais globalement cela dévrait être comparable à 2011.«
