Sébastien Vincenti : « Le Rosé, c’est branché »

Fondrche

Les ventes de vin rosé ne cessent de croître à travers le monde. Ce phénomène mondial a sans doute bénéficié de l’effet Brad Pitt et Angelina Jolie. Mais, au delà de ça, quatres raisons fondamentales sont avancées par Sébastien Vincenti, dont le rosé du Domaine Fondrèche connait un succés incroyable depuis prés de 10 ans.

Comment expliquez vous le phénomène mondial Rosé?

S.Vincenti: « Pour moi, il y a 4 éléments majeurs qui expliquent le succès du rosé aujourd’hui. Le premier, c’est la qualité. Depuis que j’ai commencé, c’est à dire il y a 20 ans, les rosés ont considérablement évolué qualitativement. Avant, le rosé n’était pas vraiment considéré comme un vin à part entière, au même titre que les rouges et les blancs, aussi bien par les consommateurs que par les vignerons eux-mêmes. Il était considéré comme un petit vin. Aujourd’hui, de gros efforts ont été faits pour produire des vins rosés de qualité et les consommateurs s’en sont rendus compte. Aujourd’hui, on trouve vraiment une belle offre de rosés de qualité. Le deuxième élément, c’est que le rosé correspond bien à l’air du temps. On aime recevoir de façon simple et conviviale, avec des plats plus légers et le rosé correspond bien à cette façon de vivre. Ce qui était traditionnellement servi à l’apéritif a tendance à disparaitre au profit du rosé plus léger, plus festif.

D’autres raisons encore?

S.Vincenti: « Oui, le rosé a aussi fait son entrée sur les tables gastronomiques qui sont de vrais prescripteurs de tendances. Le sommelier d’un restaurant 3 étoiles comme Ledoyen à Paris n’a plus peur de citer, comme il l’a fait récemment, les vins rosés et de nommer Fondrèche comme le meilleur rosé de Provence. Cela a donné de la légitimité et de la noblesse au vin rosé. Au domaine de Fondrèche, on fait des vins rosés très fins, très frais, parfaitement adaptés à la cuisine gastronomique et les chefs ont commencé à s’intéresser à ce vin léger qui accompagne à merveille les poissons, les salades ou certains fruits comme les fraises. On est bien loin du rosé vineux d’autrefois qui accompagnait le barbecue. Enfin, le rosé est le vin de la génération Y. Les jeunes aiment le rosé et se le sont approprié. Ils boivent peu de vin rouge, qui est le vin de papa ou de papy, ils s’intéressent peu au vin blanc, mais en revanche ce sont de grands consommateurs de rosé. Le rosé, c’est branché. »

Récemment cité par Robert Parker comme l’un des meilleurs Rosés de Provence, comment expliquez vous que votre vin présente le degré le plus faible de tous?

S.Vincenti: « Je pourrais presque dire qu’on a 20 ans d’avance. Il y a 20 ans, on a eu cette réflexion: il faut qu’on fasse des rosés pâles, frais, avec un degré modéré. Il a fallu choisir le bon cépage, le bon terroir et travailler la vigne pour arriver à ce résultat. Aujourd’hui, cela porte ses fruits. C’est vraiment un travail différent du blanc ou du rouge, c’est un travail de spécialiste, on ne s’improvise pas producteur de vin rosé. »

Votre Rosé 2013, qu’a t-il de si particulier?

S.Vincenti: « Du début jusqu’à la fin, rien n’est laissé au hasard. On travaille notamment avec les cycles lunaires à tous les stades de production jusqu’à la mise en bouteille. Le millésime 2013 est vraiment le résultat de 20 ans de travail, c’est le premier millésime où l’on a pu récolter à 100% toutes les vignes que nous avions replantées, que ce soient sur les sables comme sur les calcaires. Nous en sommes trés fiers! »

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