Après avoir quelque peu délaissé le marché américain au profit de nouveaux marchés “à fort potentiel”, voici que les grands vins du monde vont devoir réviser leurs fondamentaux et retourner à leurs premiers amours: les marchés matures, avec les USA en première ligne. Il y a deux raisons principales qui militent en faveur de ce retour en grâce.
Tout d’abord, la situation actuelle: il suffit d’aller faire un tour du côté notamment des BRIC (Brésil, Russie, Inde, Chine), pour se rendre compte que les fortes attentes de ces dernières années n’ont pas vu le jour. Les ventes ralentissent alors que l’on estimait le potentiel de ces marchés comme “immense”. La Chine, l’eldorado des grands noms du vin et du Champagne? En ce mois de mai 2014, Vinexpo Hong Kong a démontré que les choses n’étaient pas aussi simples et qu’il faudra encore du temps – et de l’argent – pour atteindre des objectifs ambitieux.
La deuxième raison tient au retour d’une situation économique favorable aux Etats Unis. Avec 217.000 emplois nets créés en mai, les Etats Unis viennent de retrouver leur niveau d’emploi d’avant-crise. Aujourd’hui, la plupart des conjoncturistes tablent sur un fort rebond de l’économie au deuxième trimestre, de l’ordre de 3%. Sachant que ce marché est devenu le 1er marché mondial de vin, il y a sans doute là des raisons d’espérer de voir les grands vins revenir en plus grand nombre sur les tables américaines. Pour les Grands Crus Classés de Bordeaux, c’est une aubaine de voir repartir ce marché historique. Il faut cependant donner envie aux consommateurs américains de se rediriger vers cette région qu’ils ont parfois délaissé au profit d’autres vins depuis le début de la grande récession, il y a plus de 6 ans. Redonner envie, bien sûr, tout en n’arrêtant pas les efforts engagés ces dernières années sur les nouveaux marchés car, s’ils déçoivent aujourd’hui, ils se révèleront sans doute payants à long terme.
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